En 2016, je débute un bachelier en assistante sociale à la Haute École HELMo ESAS (École Supérieure d’Action Sociale). Déjà passionnée par le secteur de la protection de la jeunesse et par le public des jeunes en conflit avec la loi, je réalise en dernière année un stage à l’IPPJ de Fraipont.
Ce stage, au cœur de la pratique de terrain, me donnera envie de poursuivre mes études et de compléter mon bagage académique afin d’accompagner au mieux ces jeunes aux multiples facettes. C’est pourquoi, je m’inscris à l’Université de Liège pour y suivre un master en criminologie, duquel je serai diplômée en 2021 avec la plus grande distinction et la médaille David-Constant.
Au cours de ces deux années, j’ai pu approfondir mes connaissances théoriques mais aussi des pratiques de terrain en réalisant un stage à l’IPPJ de Saint-Hubert où j’y découvris l’outil d’évaluation du risque de récidive, ERiFoRe, prenant en compte tant les facteurs de risque que les forces des jeunes.
Mon désir d’approfondir ce nouveau paradigme de prise en charge des jeunes en conflit avec la loi et mon attrait pour la recherche scientifique m’ont incités à me lancer dans un projet de doctorat, pour lequel je suis financée depuis octobre 2021 par une bourse FRESH du FRS-FNRS au sein du département de criminologie de l’ULiège.
Le CRI’J réunit une dizaine de chercheur.euse.s et praticien.ne.s de terrain autour de la matière juvénile. Ce centre permet de tirer profit de la richesse des profils variés de ses membres afin de réfléchir ensemble à l’amélioration de l’accompagnement des jeunes en conflit avec la loi.
Il permet la rencontre entre scientifiques et praticien.ne.s du terrain, débouchant ainsi sur des implications concrètes au profit de cette population, plutôt que des interventions isolées et ponctuelles. C’est cette qualité d’interactions qui m’intéresse particulièrement.
Le matériel de recherche que je pourrai collecter au décours de mon processus de doctorat invitera les équipes de terrain à échanger ensemble et partager leurs réflexions concernant les résultats obtenus, en termes de nouvelles pratiques à insuffler.
Le secteur de la justice des mineurs (avocats, juges de la jeunesse, etc.) pourra également participer à cette discussion. Les opinions et propositions récoltées permettront d’ouvrir le CRI’J à de nouvelles pistes de réflexion et concrétisations.
Mon dynamisme et ma créativité pourront servir de moteurs à la mise en œuvre d’initiatives décidées au sein du CRI’J.